La filière du ciment a publié une feuille de route de décarbonation en 2021, dans le cadre des travaux conduits avec le CNI (Conseil National de l’Industrie). Une révision de cet exercice a été conduit deux ans plus tard. Le secteur affiche de nouveaux objectifs, avec la volonté de diminuer par deux les émissions d’ici 2030.
Diminuer par deux les émissions du ciment, d’ici 2030
L’objectif de -50 % d’émissions en 2030 par rapport à 2015 est atteignable en activant pour moitié les leviers traditionnels (-27 %) et pour moitié le captage de CO2 (-23 %). Les émissions en 2030 tombent à 4,8 MT contre 10,4 MT aujourd’hui.
Les leviers de décarbonation du ciment, hors captage du carbone, doivent être poussés à leur maximum
L’ensemble des solutions permettant d’abaisser le carbone doivent être déployées avant d’investir dans les technologies de captage du carbone.
Les investissements sont en cours avec des réalisations concrètes sur plusieurs sites, soit pour moderniser le process et améliorer l’efficacité énergétique, soit pour ouvrir de nouveaux ateliers et produire des substituts au clinker (argiles calcinés).
Capter le CO2, une nécessité et une réalité dès 2030
Dès 2030, le secteur pourrait capter 2,4 MT de CO2 (non biogénique), soit 40 % du potentiel de carbone qui serait capté à terme en 2050.
Les conditions d’un déploiement réussi
La feuille de route de décarbonation du secteur cimentier trace un chemin ambitieux, réaliste, mais qui s’accompagne de prérequis :
- Une électricité décarbonée et compétitive
- Le déploiement d’infrastructures pour transporter, stocker, utiliser le carbone
- La reconnaissance du caractère durable des e-fuels à base de CO2 et ce, au-delà de 2041
- L’émergence de nouveaux modèles pour comptabiliser le carbone
- Des besoins en financement