Le captage, stockage et valorisation du CO2 consiste à récupérer le gaz émis dès sa source de production dans l’usine pour le stocker dans le sous-sol (dans des aquifères salins ou gisements d’hydrocarbures épuisés), ou bien pour le valoriser en le transformant en carburants de synthèse ou produits chimiques à haute valeur ajoutée. Le CO2 ainsi capturé ne s’accumule plus dans l’atmosphère et ne contribue plus à l’effet de serre responsable du dérèglement climatique.
Note : CCUS : acronyme anglais pour Carbon Captur Utilisation and Storage
Un levier de décarbonation clé pour l’industrie du ciment
Les 2/3 des émissions de carbone du secteur cimentier sont issues de la production de clinker : lorsque le calcaire, chauffé à haute température, est dissocié en CaO et en CO2. Le captage est incontournable pour abattre ces émissions fatales puisqu’il n’existe pas à ce jour de technologie de substitution permettant de réduire massivement les émissions du process de production du clinker.
Un objectif de 5,8Mt de CO2 capté à horizon 2050
Pour réduire ses émissions de -50 % à 2030, la feuille de route de décarbonation de l’industrie cimentière pourrait capter 2,4Mt de CO2 (non biogénique) dès 2030 et 5,8 Mt à horizon 2050.
Ces technologies ne se substituent pas au déploiement des leviers traditionnels de décarbonation (recours aux combustibles alternatifs, réduction du taux de clinker dans le ciment …) qui auront été préalablement déployés.
À l’horizon 2050, c’est la neutralité carbone qui est visée, voire des émissions négatives puisqu’une partie du carbone stocké sera d’origine biogénique.
Des investissements massifs de la filière
L’industrie cimentière poursuit ses investissements dans des projets innovants, ainsi que dans l’industrialisation des technologies CCUS sur ses sites.
Ces investissements permettront le maintien en France et en Europe d’une industrie des matériaux de construction tout en abaissant l’empreinte carbone .
Une nouvelle économie du carbone
Déployer ces technologies de captage, de transport et de stockage nécessite également la mise en place d’une véritable filière industrielle dédiée au CCUS, avec le développement de réseaux de transport et d’infrastructures. Ces transformations vont mettre en place une nouvelle économie du carbone, génératrice d’emplois non délocalisables et créatrice de valeur.
